Appel à se rendre au TGI jeudi 23 mai en solidarité avec les inculpé.es du 1er mai

Jeudi 23 mai 2019, des renvois de comparution immédiate du 1er mai ont lieu au TGI de Paris à partir de 13h30.

Dans la chambre 23-3, passeront d’abord les prévenus ayant été placés en détention provisoire (parmi lesquels plusieurs compagnons). Comparaîtront aussi quatre compagnons arrêtés lors d’un contrôle préventif, dont deux avaient été placés en détention provisoire à Fleury-Mérogis avant d’être libérés mardi 14 mai au moment de leur DML.

Les inculpés du 1er mai font les frais du dispositif policier mis en place à l’occasion, et notamment des contrôles préventifs massifs (plus de 20 000 contrôles en tout à Paris sur la journée), qui donnent lieu à l’utilisation du chef d’inculpation “groupement en vue de…”. Le 1er mai, à Paris, toutes les interpellations peuvent se faire sans OPJ : nous sommes tous en flagrant délit ! Ce dispositif massif de contrôle et de surveillance a par ailleurs été renforcé par des filatures, et le recours aux drones durant la manifestation. Des polices de différentes villes ont communiqué à la préfecture de Paris les plaques d’immatriculation de véhicules qui ont été contrôlés dès le matin.

Le chef d’inculpation du “groupement en vue de” porte essentiellement sur les intentions des personnes arrêtées. Pour être valable, ce chef d’inculpation doit être “caractérisé par deux faits matériels au moins” (c’est-à-dire qu’il suffit d’avoir sur soi deux objets qui pourraient “servir à…” pour être jugé coupable). Les jugements pour ce chef d’inculpation visent à mettre les prévenus dans une position où ils doivent se justifier d’actes qu’ils auraient pu commettre, forçant la connivence avec le dispositif juridique. Nous ne pouvons qu’inciter à refuser massivement de s’enfermer dans cette position, par exemple en refusant de répondre aux questions des juges et du proc’ sur “nos intentions” : répondre aux demandes de justification des magistrats et de la police ne fait que leur fournir de quoi faire tourner leur machine à construire des profils, à nous enfermer dans des représentations qu’ils bricolent dans le sens qui les arrange, à contribuer à permettre de distinguer les bons manifestants des mauvais, distinctions qui se répercutent ensuite sur les autres procès. Refuser collectivement de répondre aux questions qui portent sur les intentions, qui ont pour but la personnalisation de la justice à chaque individu, c’est aussi casser la logique d’isolement judiciaire, c’est s’organiser pour se défendre, sans connivence avec la justice.

En venant nombreux dans les salles d’audience, refusons de laisser les procs et les juges rendre leurs décisions tranquillement dans leur coin. Perturbons le bon déroulement de l’appareil judiciaire, que ce soit en amont par notre organisation collective ou le jour des procès, pendant le moment même des jugements. Refusons de laisser les inculpés seuls face à la justice.

Pour toutes ces raisons, RDV demain à 13h au TGI.

– Repris d’Indymedia Nantes –

Procès le 21 mai suite à la tentative de déambulation « Du son contre toutes les prisons »

Le 21 juin 2018, une cinquantaine de personnes répondait à l’appel d’un rassemblement-déambulation « Du son contre toutes les prisons », dix ans après l’incendie de la plus grande prison pour « sans-papiers » de France, le centre de rétention de Vincennes.

Après un rassemblement avec des prises de paroles, à place des Fêtes, les flics pourchassent dès le début la déambulation, qui devra se disperser à quelques dizaines de mètres de son point de départ, et arrêtent 8 personnes dans une certaine confusion. Les gardes à vue sont mouvementées, et si six personnes ont pu sortir sans donner de nom, deux n’ont pas cette chance et sont convoqué·e·s pour un procès ce 21 mai à 9h au TGI de paris, pour outrage, rébellion et refus d’empreintes digitales et photos.

Alors que l’état développe sa politique répressive, incarcérant révolté·e·s et indésirables, construisant toujours plus de places de prison tout en poussant à l’expansion de solutions de contrôle hors les murs, les raisons d’exprimer notre rage sont toujours présentes et nombreuses.

Le même jour, des personnes incarcérées/inculpées suite au premier mai passent en procès à 13h30, l’occaz’ d’une journée au tribunal !

 

La justice isole et punit celles et ceux qui luttent. Soyons nombreux·ses à exprimer notre solidarité, dans et hors des tribunaux !

-Repris de Paris-Luttes.info-

Samedi 18 mai – Journée défense collective annulée

En raison de multiples difficultés liée à l’obtention d’un lieu pour l’évènement (Le Fender ayant changé d’avis 3 jours avant la journée), nous sommes contraints d’annuler la rencontre et les concerts du samedi 18 mai 2019. Des infos sont à venir quant aux raisons de cette annulation.

Pour l’instant nous ne pouvons qu’inviter les personnes qui souhaitent s’organiser pour les procès à venir à nous écrire sur souslescrachatsleproc@riseup.net

Samedi 18 mai, rencontrons-nous au Fender à Ivry pour penser et affiner la défense collective des différents procès du 1er mai, partager des idées et des pratiques de lutte face à l’état et sa justice et développer des réflexes de défense offensive.

Journée suivie d’une soirée de concerts en soutien.

Le 1er mai 2019 à Paris et ses lendemains nous ont trimballé d’un rouage à l’autre des différentes chaînes de la répression : des commicos aux tribunaux, derrière les murs et sous les caméras.

Les peines tombent en comparution immédiate, ou fermentent dans la tête des juges dans l’attente des procès à venir les 21, 23 et 28 mai et les 3,4, 6 et 14 juin.
Plusieurs compagnons sont en détention provisoire.

Dans un monde où keufs et magistrats s’échangent les vies comme les riches les marchandises, il est nécessaire de sortir des temporalités imposées par l’état. Parce que la répression du 1er mai, mais aussi des précédents mois de mobilisation, est bien plus féroce lorsqu’elle isole les personnes et individualise les actes, une défense offensive peut se penser et se développer de manière collective.

S’en prendre à la cour, c’est aussi lutter contre tout ce que produit la justice au quotidien : détruire des relations et des vies. Des vols aux outrages, la loi fait toujours de la liberté un délit. Leur légalité n’a de sens que si l’on croit qu’un oiseau peut voler en cage.

PROGRAMME (à partir de 12h)
◊ BOUFFE VEGAN
◊ RENCONTRES
◊ DISCUSSIONS
◊ DISTRO
◊ PROJECTION

CONCERTS (à partir de 20h)
LPDB – Les Producteurs de Beurre
Effello & Les Extraterrestres
Les Prouters

LE FENDER – 8 RUE FOUILLOUX – IVRY-SUR-SEINE
(METRO 7 MAIRIE D’IVRY)

Affiche en pdf:

JOURNEE18